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Les restaurations de membres du club - Patrice Triumph 1300 TC - 1970En juin 1999 je décidais d'acheter une Triumph 1300 TC pour une utilisation quotidienne aller et retour au travail. Entre temps, ma société a déménagé dans le nord de Paris ce qui me faisait environ 150 kilomètres chaque jour. Raisonnablement le trajet était un peu trop long pour une ancienne. Mais je me mis quand même à la recherche de la perle rare. En septembre, je me rendais vers Angoulême pour voir une de ces perles. Une Triumph 1300 TC de 1969 de couleur rouge carmin et dans un état correct. Elle avait été restaurée au niveau mécanique et carrosserie mais n'avait jamais roulé depuis à peu près 7 ou 8 ans. L'affaire fut conclue et le week-end suivant, je décidais, en compagnie de mon fidèle copain de galère, de ramener la belle par la route. Nous nous rendîmes à Angoulême en ancienne bien sûr (Triumph Dolomite Sprint). Le samedi dans la soirée vers 19 heures, nous reprîmes la route chacun dans sa Triumph en direction de la capitale. Tout avait l'air de fonctionner correctement, quant au bout de 75 kilomètres environ un "clic, clic…" commençait à monter du moteur. Le bruit typique d'une bielle coulée. Je ne vous fais pas un dessin. Nous fîmes halte sur un parking pour évaluer l'ampleur des dégâts. Impossible de continuer notre route. Une voiture de dépannage s'imposait. L'assurance assistance est bien utile dans ces cas là. Après un diagnostic rapide du dépanneur, confirmant le nôtre, mon jouet s'en allait sur un plateau et mes rêves commençaient à s'évanouir pour me rendre à la dure réalité, je venais d'acheter une voiture que je ne pouvais provisoirement plus utiliser. Nous rejoignîmes la capitale dans la Dolomite, bien triste de ce qui était arrivé. En début de semaine suivante je retournais sur Poitiers, où la voiture avait été remisée, avec un plateau pour la rapatrier chez moi. Une fois à la maison, je pourrais mieux diagnostiquer le problème. La théorie de la bielle coulée s'est avérée exacte, mais comme je n'avais pas forcé, juste les coussinets ont été endommagés. Entre le moment où j'ai rentré la voiture et où je l'ai démonté, j'avais trouvé une autre Triumph 1300 TC pour pièces. Je comptais prendre le moteur complet et l'installer dans mon premier jouet. Cependant la dernière achetée se révélait dans un état meilleur que la première. C'était une première main, 59000 Kilomètres au compteur et vu l'état de l'intérieur et de la moquette je pense que le compteur disait juste. C'était un amateur qui l'avait récupéré d'une première main et qui n'avait pas de temps à lui consacrer. L'affaire fut conclue et je ramenais cette merveille à la maison devant les yeux ébahis de mon épouse qui traitait la chose d'épave. Tous les accessoires extérieurs étaient démontés car l'ancien propriétaire avait commencé à la déshabiller et à la poncer pour refaire une peinture.
Depuis
début 2000 qu'elle est revenue de peinture, j'ai
avancé doucement car le temps que j'avais à lui consacrer n'était pas
important. D'autant que j'avais également entrepris de restaurer une Triumph
Herald Cabriolet qui est toujours en pièces détachées au fond de mon garage.
Ce sera la prochaine. Si on revenait à cette 1300 TC blanche.! Durant cette année
et demie, j'ai refait tout le circuit hydraulique de freinage, traité, blaxoné
et repeint les dessous d'ailes ainsi que le dessous de caisse. Le moteur a été
vérifié, les pneus changés, et tout ce qui a pu être refait ou repeint a été
démonté et remis à neuf. Je suis assez content du résultat malgré quelques
petites choses qui restent à faire
(La butée d'embrayage est bruyante, les joints de coffre et de capot restent à
changer).
Question
budget, en comptant l'achat, la peinture et toutes les pièces rachetées, je ne
dépasse pas les 2000 euros (sans compter la main d'œuvre bien sur !) C'est une
petite voiture nerveuse, souple, sympa à conduire et relativement confortable
pour l'époque. C'est le seul modèle "Traction avant" que Triumph
sortit de ses chaînes de fabrication. En comptant les modèles 1300 et 1300 TC
la production a atteint 35342 unités de 1965 à 1970. La 1300 TC produite à
partir de 1967 comportait 2 carburateurs SU-HS2 à la place du Stromberg monté
sur les 1300. Le bloc moteur, d'une cylindrée de 1296 cm3 et d'une
puissance de 75 cv à 6000 tr/mn est identique à celui des Spitfire's MK3 et
MK4 (le vilebrequin mis à part). Elle fut remplacée par la Toledo en 1971 puis
plus tard en 1973 l'évolution de ce modèle amenait à la Dolomite, déclinée
dans les versions 1300, 1500, 1850 et Sprint. Retour en haut
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