Les Anciennes Beynoises

La journée du patrimoine 2008

En communauté avec le Château de Dampierre, la FFVE,  une trentaine de voitures se sont réunies sous un magnifique soleil en ce dimanche 21 septembre pour marquer cette journée Nationale du Patrimoine.

Nous nous sommes donné rendez-vous au parking de la Petite Mauldre à Beynes, et après un petit déjeuner café-viennoiseries, le départ fût donné pour une boucle dans la vallée de Chevreuse. Merci à toi, Patrice, pour la reconnaissance des formidables petites routes que tu nous a fait découvrir.

Cette quarantaine de kilomètres en fléché-métré fût un ravissement pour les yeux,  et la fraîcheur matinale n’a pas empêché les possesseurs de cabriolet de décapsuler leur auto.

Nous voici arrivés à Dampierre où nos Anciennes trouvent une place de choix ; stationnées en épi dans la cour d’Honneur du Château.

Les discussions vont bon train, et les « clans » s’organisent. N’est-ce pas Messieurs les Peugeotistes ? Il y en a même qui poussent les affinités à s’habiller de la même chemise… Incorrigibles, je vous dis ! 

L’heure du traditionnel apéritif Beynois approche. Et chacun se retrouve autour du Kir de l’amitié.  Le soleil joue mille facettes sur le bassin du Parc du Château, les petites tables sont dressées sur les pelouses ombragées par des chênes séculaires. Certains préférant le soleil pour lézarder sur la pelouse… Que demander de mieux ? Nous sommes heureux !

Après un pique nique bien compris et émaillé d’histoires et même de chansons… (Merci Jean Michel pour tes talents de Caruso !) Oublions pendant un moment la musique et les bombances Beynoises, car la visite du château nous attend. Ne nous en veuillez pas si le contenu de cet article est davantage consacré aux vieilles pierres et non à nos chères mécaniques. La petite commune de Dampierre en Yvelines (moins de 800 habitants) peut s’enorgueillir d’abriter sur ses terres un superbe et imposant château de la fin du XVII^ème siècle. C’est ce dernier qui nous ouvre ses portes en ce dimanche du Patrimoine. Nous n’en verrons, hélas, qu’une partie au grand regret de certains mais toutes ces anciennes demeures se doivent de garder une part de secret.

Rappelons simplement ici pour celles et ceux qui n’auraient pas bien suivi la visite (je leur laisse le soin de se reconnaître) que l’Edifice fut construit entre 1675 et 1683 par Jules Hardouin Mansart, Architecte de Louis XIV à qui l’on doit de magnifiques travaux à Versailles. Mais, revenons à Dampierre dont le parc a été dessiné par Le Nôtre. L’architecture de la demeure hérite d’un style classique, trahi par l’alignement rigoureux des fenêtres. Vous l’aurez tous remarqué mais il est utile d’ajouter que la façade est ornée de colonnes et d’un fronton à l’antique. Je sais que vous appréciez les anecdotes…alors, en voici deux ; en 1995, l’escalier intérieur du château servit de décor au film « Ridicule » de Patrice Leconte car les autorisations ne furent pas cédées pour tourner à Versailles. Et enfin, Dampierre est la propriété depuis 1663 (vous avez bien lu) de la famille de Luynes. Remercions les par ces quelques lignes d’avoir conservé jusqu’à nos jours le domaine dans cet état. Domaine qu’il nous faut quitter à regret car un autre rendez-vous nous attend. Nous sommes là pour nous instruire non ?...

Changement d’époque et de lieu ; Beynes nous reçoit « On connaît déjà » diront certains !!! Oui, mais pas forcément son château ou plutôt ce qu’il en reste. Nous vagabondons à présent dans le VIIIè siècle. Notre gentille guide va nous apprendre que, situé au creux de la vallée de la Mauldre, le château de Beynes défendait jadis les environs des invasions normandes et anglaises, qu’il devint une garnison militaire jusqu’au XVème siècle puis propriété en 1553 de Diane de Poitiers, maîtresse d’Henri II. En 1732, sa démolition partielle fut entreprise et il subsiste encore de nos jours certaines maisons construites avec ses pierres. Il est inscrit depuis 1959 à l’Inventaire des Monuments Historiques. Nous repartirons du site, non sans savoir que ses ruines renaissent de leurs cendres avec le soutien d’une Association de Sauvegarde qui œuvre pour sa difficile mais passionnante restauration. Il est, de temps à autres, le témoin de Festival de Jazz, de brocantes et de la Fête de Beynes connue de certains d’entre nous…Je suis persuadé que vous vous souveniez de tout cela mais quelques révisions sont toujours bonnes ! Et puis, c’est aussi à cela que doit conduire l’Histoire et les journées du Patrimoine ; mettre en valeur le passé et ses richesses en harmonie avec le présent. Entre nous, Chers Beynois, vous connaissez cela…n’est ce pas un peu ce que vous faites avec vos chères voitures ?

Jean-Michel de CAUVILLE & Alain HOCHE

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