Les Anciennes Beynoises

horizontal rule

Accueil
Remonter
Présentation du club
Les membres du Bureau
Les restaurations
Les véhicules des Adhérents
Les sorties de grange
Le coin Motos
Vidéos et Diaporamas des Adhérents
Liens et spécialistes
Adhésion et Partenariat au club

 


Agence de Versailles (Nicole Viers)


Adhérent FFVE N°946


Adhérent FVPP

Site référencé par

  

 

L'escapade Jurassienne

Jeudi 5 mai, il est 5h30 du matin lorsque je me lève. Une dure journée s’ouvre à une poignée d’adhérents des Anciennes Beynoises. C’est le départ de notre voyage annuel, qui, cette année, va nous faire découvrir les routes et quelques richesses du patrimoine du Doubs et du Jura.

J’ai choisi cette année de prendre la 504, pour enfin profiter des joies du cabriolet. L’avenir nous dira que le coup était tentant, mais ne sera que partiellement réussi… pour cause de climat, disons… capricieux. Pierre et Nidia s’étaient joints à moi pour la circonstance.

Cette saison  nous allons découvrir de nouveaux adeptes de ce voyage annuel. Et force est de constater que les échos faits l’année dernière ont été plus qu’entendus. Pas moins de 14 équipages ont répondu présent pour cette 2ème édition.

Je vais vous les présenter, mais tout d’abord je termine mes préparatifs, et je pars chercher Pierre et Nidia, fin prêts. Les bagages embarqués dans la voiture, et nous voilà partis à la rencontre de Marc et Maria à bord de leur magnifique Traction 11 Citroën, qui, on le verra plus tard, n’a pas fini de nous étonner…

Ca y est, nous sommes partis, et lorsque nous prenons l’autoroute pour nous rendre à notre point de ralliement, au Pontel, j’aperçois des signaux de détresse de Marc… Au premier virage, le café chaud du thermos s’est répandu sur la moquette neuve de la voiture… Arrhh  !  Gross Malheurrr !!!

Avec mes croissants brûlés… La pause café était mal partie ! 

Enfin, nous repartons. Et nous retrouvons au parking du Pontel, le couple Patrone était déjà arrivé dans leur superbe Bagghera rouge, fraîchement restaurée.  Puis une arrivée groupée de Philippe et « Zabeth » en TR 6, suivis de Patrice et Christine dans leur fidèle Vitesse. Patrice, qui me déclare une défection de dernière minute, à laquelle d’ailleurs, au début je n’ai pas crû : celle de Patrick, et Michèle. Une bonne grippe ayant cloué au lit Patrick le matin même du départ. Quand la malchance s’en mêle… Puis ce sera l’arrivée de Philippe, et sa belle Mustang bleue, accompagné pour ce périple de Dominique, et Marie-Line. Une autre Mustang, verte, celle-ci, véhiculait Dominique et Raymond. Un équipage qui ne passera pas inaperçu, nous pourrons le constater tout au long de ce périple… Une D.S blanche arrive, c’est Alain, et Isabelle, accompagnés pour la circonstance de leur fils, Victor, le benjamin de l’équipe. Une superbe 404 noire arrive… C’est Francisco, et sa femme Lucida. Puis, une rare Facel 3 débarque… Bertrand et Anne-Marie, sont  au rendez-vous. Entre-temps, Joël et Janine, sont arrivés dans leur mignonne Austin Healey. Etant donné le climat de ce matin, tous les cabriolets sont, hélas, couverts !

Puis une Morgan rouge arrive, flanquée d’une magnifique malle sur le porte bagage extérieur….

Ce sont les Favriel’s . Une 404 cabriolet blanche passe en trombe sur la nationale 12….  Serais-ce la  404 de notre cher Président et de son épouse et Grégoire ?  Oui !  Il sont  effectivement à la bourre, et n’ont pas fait leur plein de « benzine » !  Au bout d’un quart d’heure, tout le monde est là, et nous pouvons commencer la distribution des plaques de rallye et du road-book de la journée. Accompagnés, bien sûr, de l’inévitable questionnaire de circonstance.  On accroche les plaques sur les voitures, et…. Moteur… Départ  ! ! !  Il est 8 heures.

Afin d’oublier les encombrements de la périphérie parisienne, nous avons opté pour un  contournement par Ablis, Etampes, puis arrêt café à Fontainebleau. Lors de cet arrêt, déjà les « Ricaines » sont à la traîne, ayant eu, de concert, quelques ratés d’allumage… Signes avant coureurs ? ? ?

Après ce petit arrêt pause-café, pipi, discussions etc etc… nous repartons en direction d’Ancy le Franc où une petite visite du parc est prévue. Hélas, la Mustang de Dominique se met en panne d’allumage, et déclare forfait. Une avarie qui nous vaudra des coups de téléphone, des inquiétudes, et des interrogations. Par solidarité l’autre Mustang, celle de Philippe, lui tiendra compagnie tout au long de cette journée. (Dominique nous couche d’ailleurs ces péripéties dans l’encadré ci-après).

Après cet arrêt au Château d’Ancy le Franc, nous nous dirigeons vers nos voitures, lorsque nous entendons des hurlements d’horreur ! Ce sont Jean-Max et Marc qui venaient de découvrir que leurs voitures avaient été prises en ligne de mire, et avaient essuyé un « tir groupé » de pigeons indélicats et quelque peu « indisposés ». Au vu du nombre de mouchoirs en papier qu’ils ont dû utiliser, on était en droit de se poser des questions sur l’état de santé de ces  oiseaux !  D’autres auront plus de chance, ces volatiles semblant préférer les courbes sensuelles de la Traction et de la Morgan !

 C’est donc un groupe amputé de deux Mustang qui se rend au rendez-vous du pique-nique sur les bords de l’Armançon..

Cette halte nous permet de nous restaurer, de nous réchauffer. Le temps froid ne nous dérange guère …. Notre bonne humeur est proverbiale et communicative. Quelques bouteilles seront là pour en témoigner ! Et bien qu’étant restés lucides, nous avons bien vu arriver au milieu de notre pique-nique 2 Mustang’s… Mais ceux-ci  n’avaient pas de bobine, ni encore moins de vis platinées. Et ils se nourrissaient de picotin !

Puis nous repartons en direction de Pontarlier. Ponctuée de  quelques arrêts essence, besoins personnels, la route se poursuit tranquillement avec une pause « boisson »  à « Salins les Bains ». La troupe se retrouve autour d’un bon demi. Tradition oblige… Et une boisson chaude pour les équipières des vaillants pilotes.

Les 50 derniers kilomètres qui nous restent à parcourir seront faits sous des trombes d’eau, et avec de sévères montées. Un certain propriétaire de Traction, malgré la vaillance de sa monture, aura quelques problèmes avec les 6 volts de ses essuie-glaces. Et en étonnera plus d’un par la cadence imposée à sa voiture… Cette Traction….  Epatante ! !

Enfin nous arrivons au terme de notre voyage à l’Hôtel du Lac à Malbuisson. Un peu en retard, un peu fourbus, un peu mouillés (nos cab’s ne sont pas tous étanches à 100%), et contents que nos « Ricains » aient pu reprendre leur route.

Distribution des chambres, brin de toilette, et hop ! Apéro !  Le dîner suivra dans une belle salle du restaurant mise à notre disposition. Et oh ! Apparition…. Nos Mustang’s arrivent !  Flapis, mais en bonne santé, et leur voiture réparée. Nous trinquerons à leur santé.

Le dîner se passera dans la bonne humeur générale. Distribution des réjouissances du lendemain…et dodo !  Demain, lever de bonne heure, car d’autres aventures nous attendent.

 

horizontal rule

Péripéties Jurassiennes en MUSTANG.                            "Commentaire de Dominique"

 Avec Marie‑Line, nous décidons de partir pour la Virée Jurassienne avec notre ami Philippe qui part seul avec sa Mustang.

Nous laissons notre Hérald au chaud à la maison. Ce jeudi 5 mai, nous retrouvons toute l'équipe sur le parking Champion d'où le départ est prévu aux environs de 7h 15. Top départ.

Tout le monde se suit, direction Fontainebleau. Mais à peine passé Rambouillet le moteur de la Mustang se coupe en pleine ligne droite Plus aucun voyant, plus de jus, plus rien... Notre virée commençait bien ! Capot levé, nous touchons les fils à droite à gauche….Ca démarre ! Pourquoi ? Jusqu'à quand ? Dominique, qui est aussi avec une Mustang, nous rassure en disant «cela arrive c'est un problème électrique ». Merci Domi !

Nous reprenons la route avec tout le groupe jusqu'à Fontainebleau. Sympa, l'effet sur les gens, toutes ces voitures anciennes. Arrêt café ou bière pour certains. Je ne citerai pas les noms… C'est reparti direction Sens. Les deux Mustang’s partent les dernières ; Philippe n'en finissait pas d'arroser un arbre. Sa prostate lui joue un tour…, Ah l'effet de la bière!

Après une demi‑heure de route Philippe ne voit plus la Mustang verte dans son rétro. Nous faisons demi tour, et  au loin nous apercevons la belle Américaine, capot levé, Dominique et Raymond, nez dans le moteur, en train de nettoyer la tête de delco pour des problèmes de ratés. ( vive la Mustang). Ça redémarre. Du coup, nous laissons Dominique passer devant avec Raymond comme copilote… (bonjour le copilote !). Il nous fait rentrer dans Sens. Pour en ressortir c'est la galère. Enfin, nous retrouvons la nationale qui a un air de déjà vu…Pour cause ; nous revenions sur nos pas !  Je demande à Dominique par téléphone,- pas avec celui de Philippe ( il ne connaît pas le portable, ni la carte bleue d'ailleurs -n'est ce pas Philippe ?-) de s'arrêter pour regarder la carte qui est dans le coffre,( très pratique)! Nous nous arrêtons devant un pavillon où un homme jardinait. Il vient vers nous avec un énorme sourire…Il fait partie du club Mustang !!! Et  nous ouvre la porte de son garage pour nous montrer la bête. Après une demi heure de discussions sur les Mustang’s, il nous indique la route. Nous aurions pu rester plus longtemps, car il était 11h3O, et sa dame nous conviait à boire l'apéro. Mais vous nous connaissez : « pas de ça chez nous !»... Bien sur demi tour, direction Sens. On a fait environ 30 kms  de plus !  Merci Raymond !!!

Avec Philippe nous passons devant, carte sur les genoux. A 5 kms de St Florentin, la Mustang de Dominique cale au stop, Elle ne veut plus rien savoir !  Nous voilà de nouveau tous les cinq, capot levé, à contempler le V8. ,C'est beau, c'est reposant…Pas un bruit en pleine campagne. Nous commençons par démonter le carburateur avec des outils de fortune, Philippe ; aucun outil dans le coffre et Domi pas mieux… Bonjour les têtes de vis et gicleurs à la pince !!! Carbu nettoyé, la bête ne veut toujours rien savoir ! Réglage vis, contrôle arrivée d'essence, bougies, remplacement du condensateur (seule pièce de rechange dans le coffre de Domi) toujours rien ! Un gars du coin s'arrête, nous dit «vous avez essayé la bobine ?», Ni une, ni deux, il démonte celle de sa voiture : une Ford bien sûr, mais Sierra, pour la mettre sur la Ford, mais Mustang, toujours rien. ! Un motard sympa, nous propose d'aller chercher des câbles, car la batterie commençait à donner des signes de faiblesse. Il nous dit: «vous n'aurez qu'à les mettre dans le fossé avant de partir». Il y a quand même des gens qui ont confiance.

Surtout quand on voit les têtes de truands de mes alcooliques… euh ...  Acolytes ! Pardon !  Au bout de 2 h 3O environ de démontages, remontages (et une seule bouteille de rosé), nous nous apprêtons à appeler l'assistance et à continuer notre périple à cinq dans la Mustang de Philippe,  plus les bagages… Nous nous serions retrouvés très à l'étroit !  Mais enfin la bonne humeur y était toujours.

Quand un gars en camionnette s'arrête, et met le nez dans le moteur.  Il restaure une DS…(nul n'est parfait)  prend un bout de papier pour contrôler l'écartement de vis que nous avions réglé au pif au moins dix fois. Le moteur démarre ! Cela lui a pris deux secondes ! Super ! On repart, en croisant les doigts, et en remerciant notre sauveur. Vraiment il y a des gens sympas... Nous reprenons la route et pique‑niquons vers 16h30.

Il nous reste encore beaucoup de route pour rejoindre Malbuison, et le reste de la troupe, qui elle, avait continué  sa route. Nous avons pris l'autoroute, et raté le chemin des écoliers qui devait nous amener à de beaux châteaux, Bref ! Nous sommes arrivés à l'hôtel au environ de 21h3O. Tout le monde était à table,  au dessert. Bien sûr, nous nous sommes bien faits chambrer. Le reste de la Virée s'est très bien passé, et nous garderons un excellent souvenir de ce périple Jurassien. En attendant avec impatience la prochaine sortie…

horizontal rule

Le lendemain matin, le départ était donné pour 8 heures, car il nous fallait rejoindre Genève par le chemin des écoliers.  Le temps était à peu près correct… Pas de pluie ; il fallait nous estimer heureux. Après avoir vérifié tous les niveaux des moteurs — moteur non démarré, merci Bertrand — nous sortons les voitures du garage, ce qui était plus facile à faire que de les renter le soir. Et sous le coup de trompette de notre « Major Raymond », nous prenons la route vers Vallorbe, en ayant pris soin de demander si des ravitaillements en essence sont nécessaires. Justement,  notre ami « Philippe Mustang sans Carte Bleue » en avait besoin. Nous nous arrêtons sur le parking du super marché à Jougne, lorsque Philippe qui n’avait pas vu les pompes, se demande pour quelle raison nous nous arrêtons déjà… Alors Philippe, tu rêves ?

Les réservoirs pleins (ceux des voitures), nous repartons, par la route du Pont, et le lac de Joux, Quelques bonnes montées pour Marc (j’adore le voir fulminer à la vue d’un col),  puis redescente sur Genève après une courte pause sur les hauteurs du Lac Léman.  Nous avions rendez-vous avec Jacques et Françoise Chavot au parking du Mont-Blanc, afin de passer la journée ensemble.  Comme à l’accoutumée nous sommes serrés au niveau timing, et le rangement des voitures au parking n’est pas évident… Mis à part que Jean Max avait repéré un «employé de parking » en gilet fluo, très sympa, qui en  faisant la circulation, tutoyait tout le monde  « ils sont quand même un peu bizarres et familiers ces Suisses » dira Jean Max.  La vérité est que Jean Max n’avait pas reconnu Jacques Chavot !  Et Françoise attendait en principe le bateau qui devait nous faire découvrir les Belles Demeures des rives du Lac….

Je sors du Parking pour rejoindre les Quais, lorsque j’aperçois Françoise qui m’indique le bateau.  Dans mon empressement, je me dirige sur la passerelle humide, les chaussures lisses…. Zzzzippp  Et j’arrive dans la cabine du poste de commandes sur le dos , le porte documents éparpillé façon puzzle !!!  « Dooooooucemeeeeent !  Y’a pas le feu au Laaaaaaaaac » !!!

Et un formidable gadin pour rien, car ce n’était pas notre bateau. ! Le nôtre était déjà parti !  Merci Françoise !  Cela nous a permis de faire une petite balade dans Genève, et une dégustation chocolat…  Après notre mini croisière, nous nous sommes dirigés vers notre Restaurant, sur l’Ile Rousseau où une spécialité de filets de Perches du Lac allait nous être servie. Un apéritif au Fendant, en guise de mise en bouche.

Il est plus de 15 heures lorsque nous sortons de table, et sous le soleil, nous nous dirigerons vers le « Patek-Philippe Muséum »  Nous sommes en retard, mais grâce à  une magnifique visite, superbement commentée, bien qu’un peu écourtée, nous avons tous été émerveillés par la beauté de ces mécaniques de précision, et la finesse de ces joyaux de l’ horlogerie Suisse.

Le retour au parking se fait aussi à pied, et nous en ressortons après maints palabres quant aux tarifs. Petite parenthèse ; Un grand merci à Francisco d’avoir mis à ma disposition mon breuvage préféré ; une bouteille de Leffe –fraiche- m’attendait sur le toit de la voiture. Ce grand, et vrai ami avait-il compris qu’il en  allait de ma survie ? 

Le retour vers notre hôtel se fera par une route plus directe. Nous avons perdu quelques uns de nos amis … Puis retrouvés. Le passage de la frontière Helvètico-Française se fera sous des hallebardes…. Nous rangeons les 12 voitures au garage, non sans ameuter le voisinage… Ils ont de la voix, les Beynois !  Petite toilette, et hop !!! Direction le dîner pour une soirée fondue Jurassienne.

Dans une magnifique salle de restaurant style chalet de montagne, il nous a été proposé  une délicieuse  fondue. Et même Nidia, peu encline à ce genre de repas, nous dira que c’était bon !  L’ambiance était comme d’habitude, chaleureuse,  joyeuse, et de plus, toute la salle du restaurant était pour nous… ou presque !  Distribution des road-books pour le lendemain par notre Président, et  aux plumes… Sauf, sauf… pour une poignée d’ Irréductibles Beynois qui prendront le dernier petit verre au bar de l’hôtel.  Bonne nuit à tous !  Demain, départ à 8h30. 

 

Il est 7h et demie, lorsque nous prenons notre petit déjeuner dans la salle à manger. Un magnifique buffet est dressé pour l’occasion. Nous sortons les voitures du garage, et c’est parti en direction du  Val de Mouthe « la petite Sibérie Française », et à nouveau des routes du Lac de Joux sur l’autre rive, pour une visite de la Boissellerie de Bois d’Amont, et la Fromagerie Arnaud, au Fort des Rousses.  Ce matin, le temps n’est pas trop mauvais.  Un coup de trompette bien timbré se fait retentir… C’est le musicien du Mustang’s Club allias Raymond, qui porte, avec Dominique, un masque digne des gang’s  de Chicago !  Sacré Raymond ! Pour un peu, on ne l’aurait pas reconnu !  Bon nous partons, et emporté dans mon élan, je me trompe de route…

Bien m’en a pris, car au moment de faire demi-tour, nous nous apercevons qu’une brebis manque à l’appel.  Il s’agit des Patrone. Où sont-ils ?  Sur ce, je laisse la troupe filer, et je repars à l’hôtel.

Rien. Pas de Bagghera !  Coup de téléphone… Où êtes-vous ?  En fait, Mauro était garé juste derrière un 4x4 au parking de l’hôtel,  et ne nous avait pas vus partir !!!  Pour l’année prochaine, il faudra prévoir un périscope sur le toit !  Nous rejoignons le reste du groupe et le soleil daigne nous envoyer quelques un de ses rayons.  Les plus courageux — ou les plus fous — en profiteront pour baisser la capote. Mais comme tout plaisir, ne dure qu’un moment,  la pluie nous reprend après un arrêt essence en Suisse.  Nous arrivons à Bois d’Amont.  La Boissellerie est un musée fonctionnel, et de nombreuses machines à bois y ont été transférées. La pièce maîtresse de la Boissellerie restant sans doute ce « Haut-Fer » : Une scie à ruban verticale, alimentée par une roue à aube équipée de balanciers et d’un volant à inertie pesant la bagatelle de 8 tonnes !

Superbe !  Notre guide, très sympa, nous expliquera aussi la fabrication de la Rolls en matière de skis : Les skis Lacroix. 1500 euros la paire, sans les fixations !  Et Grégoire ne saura plus où donner de la tête en essayant de rattraper les cerclages en bois formés par une machine datant de 1880, toujours en fonction !  Enfin, à la sortie du Musée, une surprise nous attendait… Un habitant du village, ayant aperçu nos voitures, nous proposait à des tarifs très raisonnables sa collection de R.T.A.  Tout le monde y a trouvé son compte… N’est ce pas Nicolas ?  Mais les possesseurs de P’tites Anglaises se sont sentis un peu frustrés.

Nous repartons vers Les Rousses, où le restaurant du Gai Pinson nous attendait.

Nous y avons mangé comme des rois. Bu comme des princes, et ri comme des enfants ! Raymond, toujours fidèle à lui-même n’a pas manqué de nous démontrer son savoir faire, avec au programme : comment faire tenir une petite cuillère sur son nez,  ou encore avec une mémorable imitation de motard.

Le repas terminé, nous prenons le chemin du Fort des Rousses. Il faut mentionner le courage de certaines de nos charmantes co-équipières qui feront la route à pied. Normal, il fallait bien que l’on se dévoue, nous les hommes, pour ramener les voitures…  A l’entrée du Fort des Rousses, nous nous demandons, si nous n’allions pas être victimes de balles perdues, ou d’une quelconque mise au cachot, tant les abords du Fort nous semblent austères et inquiétants…  Ce ne sont que des idées. A peine la porte du Fort franchie, nous prenons pied dans un sanctuaire du fromage. A dire vrai, il n’y avait pas à se tromper d’endroit : l’odeur nous indiquait clairement que les fromages n’étaient pas loin.

Notre guide, très couleur locale, repus autant aux fromages environnants qu’aux commentaires spontanés de nos congénères, nous attendait pour nous initier à une visite qui n’allait pas manquer d’intérêt. Nous avons tout appris en matière de Comté : de la confection de la pâte, jusqu’à la fermentation.

Après avoir chaussé des godillots de Schtroumpfs en plastique bleu pour l’hygiène, la visite continuait par la traversée d’une portion de l’un de ces innombrables couloirs tapissés de fromages en cours de fermentation. Etonnamment, rares sont ceux qui s’y sont attardés en raison de l’odeur qui y atteignait son apogée et qui nous a immunisé pour tout le reste de la visite.

Visite qui s’est prolongée avec une dégustation de deux « saisons » de Comté, accompagnée d’un petit Vin Jaune bien gouleyant.  Quelques achats de fromages furent faits sur la place, et notre guide, fan de Mustang, se laissera conduire pour quelques tours de roues dans l’enceinte du Fort par nos amis Dominique et Philippe. Nous avions prévu  la visite de la Cascade du Hérisson, mais le spectacle de la chute d’eau, n’allait pas plus loin, que le bout de nos essuie-glaces !  Donc, retour à l’hôtel, où d’autres festivités nous attendaient.

En effet, les Caves Henri Maire avaient été alertées par notre venue, pour nous faire découvrir les multiples crûs des vins du Jura.  Toute la gamme y est passée…   Vin Jaune, Vin de Paille, Macvin. Tous à des millésimes différents !  C’était super ! Quelques initiés, fines bouches, y ont même laissé quelques deniers.  Mais ce n’est pas tout !  Le repas et l’accordéon allaient nous tenir compagnie pour une soirée dansante.  Dans une annexe de l’hôtel, nous était servi un repas campagnard,   et nous étions accompagnés d’une ravissante accordéoniste, toute jeune et qui jouait avec une maestria surprenante. D’autant plus, que la pauvre était placé à côte d’une bande de rigolards invétérés, qui pratiquaient une mise en boite qui n’avait d’égale que la couleur cramoisie des joues de cette pauvre petite. Elle fit preuve d’un courage et d’un sang froid magnifique pour résister aux assauts de notre équipe de dévergondés.  Rocks, slows, jerk, musette, et valses… Tout le monde y trouva son compte, et nous avons terminé la soirée en farandole.  Il est minuit 30…. Au lit tout le monde !  Et à demain.

Aujourd’hui, c’est dimanche ! Et nous en profitons pour nous reposer (un peu) , car nous sommes attendus vers 10 heures au Musée de l’Ecole Sbarro, à Pontarlier.  Un bon petit déjeuner précède notre départ, un inévitable arrêt essence pour quelques-uns, et nous voici arrivés devant ce temple du design, un peu débridé, quelquefois, de Franco Sbarro.  Formidable ! Nous sommes les seuls ; Le musée, le dimanche, n’ouvrant que pour les visites de groupes. Nous pouvons donc circuler librement, et admirer les courbes sensuelles de telle ou telle barquette, et coupé grand tourisme. soit les lignes futuristes d’un dragster familial  à 6 places ! Quelques unes se prennent pour Pamela Anderson, plagiant « Alerte à Malibu » auprès d’un Citroën Berlingo de plage… L’illusion est (presque) parfaite ! Certains autres nous font un remake du « Retour du Jedi » aux commandes d’un engin interstellaire muni de 4 roues ! Elisabeth préférant une BMW 508 à l’échelle 1/3 !!! Certaines réalisations sont déroutantes, d’autres magnifiques.

Vers 11h30, tout ce petit monde se dirige vers la sortie, et nous profitons de cette journée de soleil pour baisser les capotes de nos voitures. Pour ce trajet, je laisse mes compagnons de route — Pierre et Nidia — se faire bercer par la douce brise, aux commandes de la 504 cab. Et je prends le volant de la 404 automatique de Francisco. Une merveille de douceur, cette 404 ! Et nous voilà parti en direction de Morteau : capitale de la saucisse. (non, pas la 106 !…) Le paysage est superbe, avec les gorges du Doubs, et de belles et vertes prairies. Trajet ponctué de quelques arrêts, afin de laisser passer des troupeaux de « Montbéliardes » ; cette race de vaches bien grasses,  à la belle robe brune et blanche, de la région. Et nous arrivons à Charquemont, notre restaurant du Bois de la Biche. Avec un point de vue époustouflant sur un canyon digne de ceux du Colorado. L’aridité en moins ! Un repas de produits régionaux à base de champignons  nous régalera ....  Girolles, grisets, et morilles, avec cette sauce à la crème… Un délice !  Il nous fallait bien cela, car ce qui nous attendait dans l’après midi était de nature à nous faire perdre les calories emmagasinées !  Séquence Frissons, avec les Echelles de la Mort !

Nous  partons vers le Doubs, (non sans que Patrice ait pris les indispensables photos des équipages). Des petites routes étroites serpentent au milieu des prairies où paissent les vaches.  La France profonde ! Nous croisons quelquefois une voiture, qui devant le nombre de nos équipages, n’a qu’une solution : reculer ou se garer !  Je me trompe une nouvelle fois de route, et nous arrivons à un barrage et une centrale électrique… Petit tour du site, et nous repartons en sens inverse… Bonjour la montée ! Pour redescendre de l’autre côté et arriver sur un grand parking. Là, vont commencer les hostilités !  Tout d’abord une bonne grimpette à travers un superbe sous-bois. Attention quand même, car nous glissons sur des roches encore humides. Puis nous arrivons à la première des 3 échelles… Choc !  Sujets au vertige, s’abstenir !  Mais bon, même votre serviteur, très sujet justement à l’attirance du vide, vous dira que, une fois bien accroché aux rampes, c’est presque une promenade de santé !  Néanmoins, la seconde échelle, plus longue, plus éloignée du flanc de la montagne, est plus impressionnante. Crises de rigolade avec Marie-Line, pétrifiée  par Dominique qui secouait l’échelle ! 

Quelques  acrobaties de Bertrand, Patrice, et moi-même !  Enfin, tout le monde, ravi, se retrouve en haut du canyon avec une vue à vous couper le souffle ! Photos…, et redescente !  Il est environ 16 h30  et déjà Ariane et Grégoire doivent nous quitter pour rejoindre la Capitale par le TGV à Pontarlier.  Des « au revoir » déchirants crèvent le silence des lieux.  Le cab’ 404 s’éloigne dans la verdure…

Mais pour les autres, l’aventure continue. Au saut du Doubs !  Nous reprenons nos voitures. De nouveau, belles petites routes, belles prairies, belles Montbéliardes… Mais, tiens,  nous n’avons pas encore fait d’arrêt boisson ! Surtout après de tels efforts ! Serions-nous devenus raisonnables ?  Arrivés sur le site, nous laissons les voitures, et là, une bonne marche de 3 kms en descente (qu’il faudra remonter après) nous attend.  Les discussions, les blagues, et autres histoires fusent ! Notre bonne humeur communicative éclate !  Séquence photos sur le belvédère  du Doubs : 27 mètres de chute !  Et retour par le même chemin.  Certains, croyant couper par la forêt serons plus fatigués que ceux qui avaient emprunté le sentier pédestre… 

Nous retrouvons nos « Belles », et le retour se fera tranquillement vers l’hôtel, avec un petit arrêt pour immortaliser un coucher de soleil au bord du lac de Malbuisson. 

Un apéritif nous sera servi au restaurant, puis le dîner dans la grande salle à manger. Belles nappes, beaux verres, beaux couverts… Nous sommes aux Anges !  Vers 11h30, après cette dure journée, extinction des feux, sauf bien sûr, pour certains, qui se dirigeront vers le bar pour une ultime petite consommation ! 

Pom, popopom Pom Pom … Bonne nuit les Petits !  Faites de beaux rêves !

Et au petit matin un timide soleil nous attendait…. Mais c’est le denier jour !  Celui du retour !   Ce matin, toute notre équipe a le réveil triste… Il nous faut repartir.   Après quelques « mots vifs » échangés avec les propriétaires de l’hôtel, nous faisons ronfler les moteurs. Et départ à 9 heures.  Afin de varier les plaisir, nous prendrons une route différente de celle de l’aller. Marie-Line ayant quelques envies d’achat d’un service à fondue de la région, nous nous arrêtons dans une poterie de Salins les Bains dont c’est la spécialité…  Marie-line en repartira bredouille, quelques autres feront des achats. Mais tous auront bien ri à la découverte d’une certaine pancarte très évocatrice… Nos compagnons de voyage  iront se soulager de l’autre côté de la route ! Et nous repartons. Nous traversons Beaune… Nous perdons quelques-uns de nos Beynois,… Nous les retrouvons… Merci les portables ! (avis aux réfractaires : ils se reconnaîtront) Et arrêt pique nique sur le bord de la route, bien à l’écart. Celui-ci fut avalé avec quelques « munitions » que notre groupe « Ricains » avait soigneusement conservé.  Finalement, c’est pas mal une Mustang ; un grand coffre sans caisse à outils, et  un gros moteur, sans vis platinées… Et même que ça roule ! Je ramasse les questionnaires… les retardataires se font tirer l’oreille. Et je  les remets, avec les réponses pour correction, à notre charmant professeur ; Christine !  Qui se fera un plaisir de corriger ces feuilles, en roulant, capote baissée ! Et nous repartons, non sans vouloir profiter du soleil…

Quelques uns ont, à nouveau, le courage de décapoter à la fois pour ne pas rester frustrés de n’avoir quasiment pas pu le faire de tout le séjour et aussi parce que le temps se calmait enfin. Quelqu’un, qui par contre, avait bien du mal à se calmer, c’était Jean-Max ; qui n’arrivait pas à défaire la dizaine de boutons pression qui fermait sa capote. Au moins, elle ne risquait pas de s’envoler. ! ! ! Plus ça allait, plus ça restait coincé, et plus Jean Max criait fort et s’énervait sur tout ce qui pouvait bouger sous les yeux hilares de « Madame », visiblement habituée à attendre le calme après la tempête.

Et tout ce petit monde se suivait, tant bien que mal… Car la signalisation routière avait du être faite par un contorsionniste… Les panneaux n’étant visibles que par les rétroviseurs !  D’errements, en coups de téléphone, et arrêts successifs… nous arrivons finalement en région Parisienne, puis enfin au Pontel, aux environs de 20h30.

Où un comité d’accueil « Présidentiel » en la personne d’Ariane et Grégoire nous attendait.  Vin de l’amitié, remise des prix aux Lauréats…. C’est curieux, il n’y aura pas de perdants. ! La première place revenant à Francisco et Lucinda.  Nous nous faisons des adieux interminables, en nous promettant de recommencer l’année prochaine…

Enfin,  quelques uns termineront cette Escapade Jurassienne en beauté par un banquet Gaulois final ! : « Amenez les sangliers, et la cervoise !  »

 

                                                           Alain, avec la participation amicale de Pierre.

horizontal rule

Tout le contenu de ces pages est la propriété de l'association " Les Anciennes Beynoises". Toute reproduction même partielle ne peut se faire sans l'accord de l'association.
Pour toute question ou problème concernant ce site Web, envoyez un courrier électronique à pguasp@free.fr.
Dernière modification : 01 février 2025.