Tout
le monde la connaissait car elle était fortement visible mais c’est
encore les Anciennes Beynoises qui ont signé. Tout a commencé à Bougival où
Rolande vend sa maison. Dans la vente, le nouveau propriétaire récupère une
grange avec une 204 Break qui y sommeille depuis longtemps. Totalement préservée
des intempéries, son nouvel acquéreur se fait une joie de la remettre en route
en y caressant l’idée de la mettre à la campagne. Mais voilà, la belle ne
veut pas se réveiller : moteur bloqué.
De
passage, Régis voit l’auto et va sonner. Le propriétaire est vendeur faute
de compétence pour la remettre en route et Régis appelle Nicolas pour passer
l’information au Club.
Lors
d’une discussion avec mon cher président, je lui avais évoqué mes souvenirs
d’enfance de la 204 Break de mon père et que l’idée d’en trouver une, un
jour, ne me déplaisait pas.
Qu‘est
ce que je n’ai pas dit : le voilà qu’il m’appelle pour me dire
qu’il y en a une à récupérer à Bougival. Je vais la voir et on se met
d’accord avec son propriétaire virtuel car la carte grise est celle
d’origine de 1967 au nom de Rolande. C’est une première main qui n’a que
80.000 kms tout est impeccable : l’intérieur poussiéreux mais
comme neuf, tous les feux sont dessus non cassés, le pare choc arrière, la
calandre et les rétroviseurs spécifiques au modèle sont nickels chrome. Je
jubile. Le tableau de bord est celui à cadran rectiligne et peu courant. La
carrosserie nécessite juste une réfection des bas de caisse. Dans la boîte à
gant, oh ! Surprise, le carnet d’entretien à jour, et celui du break bien sur !
Allez hop, on l’embarque sur
le plateau, on régularise les papiers et un passant s’arrête.
Alors, ça y est, elle part. Je
ne savais pas qu’elle était à vendre, si j’avais su…
Comme quoi, il ne faut jamais hésiter
trop longtemps. C’est une chance de l’avoir récupérée car elle devait être
la convoitise de pas mal de gens qui passaient tous les jours devant. Bref, le
lendemain, je lui fais un bon nettoyage et je m’attaque à la mécanique. Je déculasse
et je constate que c’est bien bloqué. Ce n’est pas grave, je vais refaire
le moteur ; un de plus me dirait vous. Mais quand on aime, on ne compte
pas.
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